La distinction entre les Hauts et les Bas à La Réunion est fondamentale. Elle dépasse la simple différence d’altitude pour définir deux ensembles de territoires aux caractéristiques géographiques, climatiques, démographiques, sociales et historiques très contrastées.

Entre les Hauts et les Bas, les différences géographiques sont dans
l’altitude, le relief, le climat, et la végétation.

Il y a une plus forte population dans les Bas où l’on retrouve une zone plus urbanisée avec de grandes agglomérations qui sont les pôles économiques de l’île. Dans les Hauts, la densité de population est plus faible car ce sont des zones rurales et montagneuses avec des villages isolés (appelés îlets) où la nature y est prédominante.

Histoire et Socio-Économie

Historiquement, les Bas étaient le lieu d’implantation des grandes habitations coloniales, des villes portuaires, des plantation (cannes à sucre) et de l’élite. C’est le centre historique de l’économie. Tandis que les Hauts était le lieu de refuge pour les esclaves en fuite (Marrons), puis pour les petits Blancs sans terre (Yabs) au XIXe siècle. Le territoire est resté en marge du développement.

La concentration des infrastructures (ports, aéroports, universités, hôpitaux, centres commerciaux) sont bien plus présentes dans les Bas, alors que la fragilité et le manque d’équipement montre le déséquilibre social et économique.

Aujourd’hui, les Bas concentrent des services marchands et non marchands, le commerce, l’industrie agroalimentaire, le tourisme balnéaire. L’économie des Hauts est tournée vers l’agriculture de montagne (légumes, élevage), le tourisme vert (randonnée, gîtes) et l’artisanat. La protection environnementale y est forte (Parc National).

En conclusion, la distinction Hauts/Bas est la matérialisation du relief volcanique de La Réunion. Elle a façonné une dualité territoriale persistante : les Bas, modernisés, urbanisés, riches en emplois et concentrant la majorité des habitants, et les Hauts, qui constituent le cœur naturel de l’île, moins peuplés, plus traditionnels et qui bénéficient d’une dynamique de développement rural et touristique visant à compenser leurs fragilités historiques.

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